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 les voilà

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108
lutin solophile
lutin solophile
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MessageSujet: les voilà   les voilà Icon_minitimeDim 4 Mai - 18:34

voici la petite nouvelle nommée les voilà!


LES VOILA

J e me souviens dit-il. Partout on entendait plus que ça, les voilà, les voilà. Dans les bistrots, chez le boulanger, le cordonnier, le droguiste, au bureau de tabac, à la sortie de l’école et même sous le porche de l’église, tandis que près du bénitier s’effleurait les doigts mouillés d’eau consacrée. Partout et toujours un murmure obstiné une rumeur persistante, les voilà ils arrivent. Jéode ne pouvait s’empêcher de repenser à cela. Tous ces gens qui courraient d’une maison à une autre dans l’espoir de retrouver un objet ou une personne chère à eux. Jéode se remémora l’arrivée des créatures, la mort de ses amis, du maire, du curé, de tous les habitants du village…Les voilà, voilà les créatures, elles viennent car elles ont faim !
Jéode s’était caché dans sa grande cheminée avec ses deux élèves venus en cours de magie quotidiens, il avait vu les monstres arriver dans son saphir fétiche qu’il emporte toujours avec lui. Lorsque l’attaque se termina, Tristan, Natacha et Jéode sortirent dehors : les créatures étaient parties, laissant derrière elles des centaines de cadavres et 3 humains dont ils ne soupçonnaient pas la présence. Les 3 survivants se mirent alors à marcher sans savoir où aller car le village était le seul de l’île, et l’île, le dernier morceau de terre. Jéode ne pu s’empêcher de se dire qu’ils étaient maintenant les derniers humains sur Terre. Mais il arrêta d’y penser et se reprit la marche.

Il marchait devant, son bâton frappant lourdement le sol à chacun de ses pas. Ce bossu n’avait jamais voulu révéler son âge mais Tristan lui donnait plus d’une centaines d’années tant sa barbe semblait interminable et sa sagesse non moins grande. Il avait une bosse qui lui valait le surnom de Quasimodo. Tristan le suivait de près mais en gardant ses distances car il ne connaissait pas le sage aussi bien que son amie Natacha. Son côté mystique effrayait déjà le jeune homme lorsqu’il était enfant. Mais maintenant, je suis un homme, pensa Tristan, et ce vieux croûton ne nous emmènera en lieu sûr que si il pense avoir notre entière confiance.
Le jeune homme avait eu ses 18 ans récemment et était près à tout pour montrer de quoi il était capable aussi bien intellectuellement que physiquement car le binoclard ne percevait que trop bien le danger dans lequel ils étaient tous les trois.
La jeune Natacha avait 16 ans et était la plus belle femme du village mais elle ne cachait pas son amour envers Tristan. Mais maintenant, tout a changé, leur village est détruit et ils n’étaient plus que 3 humains, 3 humains en exode, perdus géographiquement et mentalement…
Après une dure journée de marche, ils arrivèrent devant un immense poteau d’environ deux mètres sur deux. Natacha leva les yeux, mais rien à faire, elle ne parvenait pas à percevoir le sommet car les nuages en cachaient la vue. Il y avait des lasers entre chacun de des poteaux tels des barreaux d’une cellule de prison. Tristan qui regardait une serrure gigantesque qui ornait un poteau en son milieu, demanda :
-Qu’est-ce que c’est ?
-Un système de sécurité, répondit doucement Jéode.
-A quoi ça sert ?
-A les arrêter, continua le vieux sur le même ton.
-A arrêter quoi ? S’énerva Tristan, mes parents ne voulaient pas me parler de…
-A arrêter les créatures, la barrière sert à arrêter les créatures…coupa Jéode.
Après un bref échange de regards, Natacha s’écria :
-Une…une créature là-bas ! Elle arrive droit sur nous !
Les hommes se retournèrent et virent le visage livide de la jeune fixer un point à l’horizon que, ni Jéode, ni Tristan ne percevait totalement.
-Heu, non, Natacha, c’est le sphinx, si ça avait été une créature, nous serions déjà morts !
Un robot quadrupède s’avança :
-Bonjour, humains, je suis le gardien de la partie sombre, on m’appelle le sphinx car je pose des énigmes auxquelles vous devez répondre si vous tenez à franchir la clôture, la voici :
« Graup tiens dans sa main une fiole remplie d’eau, elle n’est pas bouchée, il la retourne, il la tourne dans tous les sens, rien à faire, l’eau ne sort pas, pourquoi ? »
Les trois amis se concentrèrent et soudain Tristan se mit à sourire :
-J’ai trouvé, l’eau ne s’échappe pas car Graup est lui-même sous l’eau.
-Bien joué, c’est la bonne réponse, répondit le sphinx d’un air triste en s’éloignant.
Natacha ne paraissait pas convaincue de la solution de l’énigme. Tristan s’en aperçu et tenta de lui expliquer en vain…
-Mouais, dit-elle seulement à la fin des explications de son ami.
-Dites les jeunes, où est passé le robot ? demanda Jéode en balayant le paysage des yeux.
Il n’était nulle part mais le vieux n’arriva pas à décrocher ses yeux du paysage tellement celui-ci était magnifique. Maintenant, il le voyait avec des yeux nouveaux, comme ceux de quelqu’un qui sortait de prison. Le vieux inspira une grosse bouffée de cet oxygène libre.

Après avoir franchit la barrière, ils découvrirent une forêt luxuriante et marchèrent lentement pour avoir le temps d’observer les alentours. Natacha prit la parole :
-Connaissais-tu cette forêt ? demanda-t-elle à Jéode.
-Oui, je venais y jouer quand j’étais petit.
Ils continuèrent leur marche jusqu’à une petite clairière où ils dressèrent le camp, le clair de lune les baignait d’une lumière douce et rassurante. Les derniers humains fermèrent les yeux et profitèrent d’une bonne nuit de sommeil qui, ils le savaient, pourrait se révéler être la dernière.

Quand Tristan et Natacha se réveillèrent, Jéode était déjà debout. Tristan lui demanda pourquoi il était déjà levé et le sage répondit :
-J’ai entendu des bruits cette nuit, quelque chose rodait autour de la clairière.
-A ton avis, qu’est-ce que ça pouvait être ?
-J’espère que ce n’était qu’un simple loup.
Ils déjeunèrent rapidement et reprirent la route.

Cela faisait maintenant deux heures que les humains marchaient lorsque Natacha entendit une branche craquer. Elle croisa le regard de Tristan, lui aussi l’avait entendu…
-Ce n’est rien, avançons…
Durant, les minutes qui suivirent, l’anxiété de la jeune fille ne fit que s’accroître, car maintenant, les bruits suspects comme les craquements, soufflements et autres murmures s’amplifiaient d’une façon inquiétante. Les trois amis se retournèrent en même temps, car, Tristan l’avait deviné, ils étaient suivis…
-Rrrrr, faim, manger…
-Les voilà ! dit Natacha tout en se retournant et fixant les arbres qui commençaient à bouger.
Jéode ne répondit pas. Après un instant de silence, il s’écria :
-Courez !
Et joignant parole aux gestes, les derniers représentants de l’humanité, se mirent à courir comme jamais ils ne s’en seraient crus capable.
-Chargez ! Cria une voix derrière eux.
Tout en courant, Natacha pleurait mais Tristan ne l’entendait pas de cette oreille.
-Arrêtez vous, lança-t-il aux autres, lorsqu’il se fût arrêté.
-Qu’est-ce que tu fais ? Beugla Jéode.
-Il faut se battre, répondit calmement Tristan tout en sortant son épée de son fourreau.
-Tu as perdu la raison ? dit l’autre.
Les poursuivants continuaient leurs courses.
-Viens, Tristan je t’en pris, glissa Natacha à l’oreille du jeune homme en lui prenant le bras. Je ne pourrais pas continuer sans toi…
Tristan eut soudain la nausée non pas à cause de la révélation de son amie mais parce qu’il venait de voir pour la première fois à quoi ressemblaient les créatures dont ses parents ne voulaient pas parler. Les monstres s’étaient mis en arc de cercles et le vraisemblable chef s’approcha :
-Vous avez faim ?
-Faim, faim, faim, s’excita la foule en tapant du pied et en se léchant les babines.
Natacha avait peur, elle se cacha derrière Tristan. Elle aussi, les trouvait hideuses ces créatures.
Et elle avait de quoi : ces colosses étaient recouverts de peau et n’avait apparemment aucun poils. Les muscles rendaient les monstres bossus et les griffes pendues aux longs doigts des créatures semblaient prêtes à casser. Leur têtes, quant à elles, étaient allongées et les yeux qui y étaient placés à compter par dizaines comme ceux d’une araignée. Les dents, elles aussi étaient peu rassurantes quand on voyait à quel point elles étaient longues.
Soudain, l’une d’elles se jeta sur Natacha, lui arrachant un bras. La jeune fille hurla de douleur. Jéode tapa la terre de son haut bâton. Un rayon lumineux du saphir, en lévitation au sommet, allant frapper la créature s’attaquant maintenant à la jambe de plein fouet. La traînée de sang et la jambe de Natacha suivirent la créature envoyée dans les airs, tournant sur elle-même puis retombant fatalement sur le sol.
-Aaaaah ! Cria le chef de la tribu des créatures écartant ses deux mâchoires d’une manière impressionnante. Les créatures se jetèrent toutes sur les humains. Jéode dût à plusieurs reprises effectuer la même action avant que les monstres daignent à partir. Après un moment, les hommes revinrent à la réalité et Tristan baissa les yeux sur le corps mutilé de Natacha baignant dans son sang. Le jeune homme s’agenouilla et éclata en sanglot :
-Je…Je suis désolé, je…j’aurai dû t’écouter. Combien de temps Tristan resta-t-il assit comme cela à sangler, je ne saurai le dire. Ce que je sais c’est que lorsque Jéode se réveilla le lendemain matin, Tristan n’avait pas bougé. Le sage lui dit en posant une main sur son épaule :
-Tu veux que l’on enterre son corps ?
Tristan leva ses yeux rougis vers son ami :
-Non, on la laisse là…
Jéode ne comprit pas très bien la réaction du jeune homme mais n’insista pas.
-Remettons-nous en route, dit-il seulement avant de s’éloigner.
Tristan se leva péniblement et le suivit sans se retourner.

En fin de journée, les derniers hommes arrivèrent sur la plage, et s’étendirent sur le sable chaud en regardant l’océan.
-J’imagine que tu veux quelques explications ?
-Demain…

Tristan se tourna et tomba dans un profond sommeil.
Durant la nuit, le jeune homme rêva qu’il était seul sur la plage et que la folie tua tout le monde sauf lui. Soudain, la couleur de son rêve s’inversa et les photos devinrent des négatifs…
La folie te tuera, la folie te tuera, cette phrase se répétait dans sa tête…
Le rêve s’assoupit et Tristan se réveilla sous les coups de Jéode.
-Ca va p’tit, tu délirais, tu… tu as de la fièvre et on nez saigne !
-Lâchez moi, qui êtes vous ?
-J…Jéode, voyons qu’est-ce que tu as ?
Tristan s’étais levé et portait son épée au niveau de la gorge du vieux.
-Je veux des réponses !
-Calmes-toi ! Je te dirai ce que tu veux savoir.
-Où et quand sommes nous ?
-Nous sommes en 5483, sur le dernier continent de la Terre réduit à la taille d’une île.
-Q…Que s’est-il passé ?
La lune a déclaré la guerre à la Terre, les batailles aériennes ont fait rages, et les produits chimiques ont tous détruits sauf nous, et les humains contaminés se sont métamorphosés en créatures bestiales !
-Mais qu’est-ce que qui m’arrive Jéode ? sanglota le garçon.
-Je crois que tu es contaminé, je suis désolé…
Le sage prit l’épée des mains de Tristan et lui passa à travers le corps.
-La folie t’a tué petit, la vieillesse m’aura, alors, l’humanité s’éteindra…

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